mardi 31 octobre 2017

Orange 5 d'Ichigo TAKANO

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Orange 5


 Ichigo TAKANO


Akata


juillet 2015

 

L'histoire

 La nouvelle année approche… Mais pour Naho et ses amis, cela signifie aussi une chose : la date fatidique du terrible choix de Kakeru arrive également. Pourront-ils aider leur ami et lui éviter le pire des futurs ? Mais qu'adviendra-t-il, dans tout ça, de l'amour de Suwa ? Rien de tout ça n'est sûr, et c'est le coeur lourd et inquiet que Naho envisage les semaines qui viennent… L'inévitable pourra-t-il être évité ?

Mon avis  

Les planches de ce manga sont toujours aussi envoutantes et poétiques.



Attention spoiler !

Un final qui n'épargne pas les larmes , tellement les émotions sont fortes, intenses. Nous en apprenons plus sur les circonstances de la mort de la mère de Kakeru. Il se livre enfin mais sa tristesse est telle que ses amis ne savent pas s'ils pourront l'aider. Ils agissent tous de façon solidaire et font tout pour rendre heureux Kakeru

 Le voyage dans le temps semble avoir créé des mondes parallèles ou le passé et le présent ne pourront pas se croiser. Les regrets ne disparaîtront pas, mais les choix faits par les amis les changent profondément, les font grandir plus vite et prendre conscience de ce qui est essentiel dans la vie. 

Suwa se sacrifie par amour et par amitié. Définitivement mon personnage préféré.

J'ai pleuré à cause du trop plein d'émotions j'ai pleuré  de tristesse pour le manque de Kakeru avec ses amis du présent. J'ai pleuré de joie avec ses amis du passé. 

J'ai connu un arc-en-ciel d'émotions avec cette histoire : de la drôlerie, de la légèreté, de la réflexion et  de la philosophie, de la poésie et du réel, de la tristesse et de la joie, de la frustration et de l'apaisement... 

Ce manga me laisse un goût de jus d'orange doux-amer, un peu salé .

Un coup de coeur, simplement.








 

 

Orange 4 d'Ichigo TAKANO

 
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Orange 4

 Ichigo TAKANO

Akata

juillet 2015


L'Histoire

 Naho et Kakeru se sont enfin avoués leur amour. Mais les deux adolescents ne savent pas encore vraiment comment se comporter, l'un vis-à-vis de l'autre, et ce que signifie le fait de « sortir ensemble ». L'arrivée imminente de la course de relais pourrait bien donner un coup de pouce à leur relation naissante… À moins que l'absence de la mère de Kakeru ne se fasse trop cruellement sentir ?


 Mon avis

J'adore la su couverture de ce manga.  Sur la couverture de ce tome 4, le pont rouge traditionnel japonais fait le lien entre présent et passé et l'enfant fait un signe de la main à Kakeru comme un signe du destin. C'est beau et troublant à la fois.

Je vais spoiler les tomes précédents dans cet article, alors c'est vous qui voyez. 

  Mais revenons sur les planches et les découpages avant de parler du contenu. je reste toujours aussi fan de ces instants volés, ces hésitations scénarisées avec brio. Les gros plans sont magiques et les expressions, les regards toujours troublants. 



Tous les amis de Kakeru savent que ce dernier va bientôt disparaître, chacun propose son aide pour aider Kakeru a se sentir moins triste

Le rapprochement de Naho et Kakeru ne suffit pas à enrayer le destin, semble-t-il. Le groupe d'amis se serre les coudes pour positiver et faire que chaque instant soit une joie pour Kakero.  


Encore beaucoup d'émotions d'en ce tome où chacun livre sa pensée. Mais Naho a bien du mal à exprimer ses sentiments à Kakeru. Sa timidité , sa pudeur est un frein dans cette situation...Pourtant qui peut la blâmer. 

Je pense beaucoup à la chanson "à nos actes manqués" de Jean-Jacques Goldman. Ces choix que l'on fait et qui s'ils avaient été différents auraient changer une vie du tout au tout. 
 La question du choix est centrale dans ce tome. 

Mais c'est le personnage de Suwa qui supplante celui de Naho dès ce tome 4. Pour moi, c'est lui qui fait le plus beau sacrifice en renonçant à Naho et en la laissant vivre son histoire d'amour avec Kakeru. 


La série arrive à un point culminant et le dernier tome va décider du destin de Kakeru.
 Encore un cran dans les émotions déjà très intenses et multiples. 

Comptines et berceuses du baobab collectées par Chantal GROSLEZIAT


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Comptines et berceuses du baobab

L'Afrique noire en 30 comptines

Chantal GROSLEZIAT

illustré par Elodie NOUHEN

dirigé musicalement par Paul MINDY

un livre, un CD

Didier jeunesse



Relecture dans le cadre du challenge Albums jeunesse 2017-2018 sur le forum Babelio, ainsi que pour le challenge Bookineurs en couleurs violet, de ces 30 comptines et berceuses d'Afrique Noire.

J'ai voulu d'abord voir qui était Elodie Nouhen l'illustratrice, véritable artiste qui donne à voir un monde plein de tendresse et d'onirisme. Et voici que je me rends compte que ses dessins m'étaient familiers. Je propose ici quelques albums que j'ai lus ou qui me tentent. 

Magnifique conte par le texte et le graphisme

à découvrir pour Noël !

poésie et onirisme de la couverture et du titre !

une légende revisitée, à découvrir !
C'est un album et un CD. Je vais donc parler des deux supports. 

Commençons par le CD : je trouve que les chants et la musique sont superbes et invitent au voyage. Cela crée une ambiance douillette lors des berceuses avec des voix douces, dansante avec des chansons plus entraînantes. J'ai beaucoup apprécié l'écoute de ses comptines et autres berceuses. On se surprend à fredonner car le chant est souvent répétitif. J'ai aimé découvrir la version exotique et africaine de Frère Jacques ! Les instruments de musique ne supplantent pas les voix, c'est très beau acoustiquement parlant

Pour ce qui est de l'album, les 30 chants sont repris sous forme phonétique dans le dialecte africain original et puis traduit. Je ne vois pas trop l'intérêt de la traduction. Je m'explique : le contexte du chant suffit à comprendre, je trouve, car souvent cela ni queue ni tête lorsque c'est traduit. J'ai donc beaucoup plus apprécié les commentaires en fin d'ouvrage qui éclairent mieux la chanson


Je finirai sur les dessins d'Elodie Nouhen qui m'ont conquise.

J'aime le choix des couleurs , des mélanges de couleurs. 
Le soulignement des regards, leur éclairage né d'un jeu d'ombre et lumière, le choix  du jaune éclatant sur la joue et le front. Les visages sont comme peints et rappellent les peintures appliquées pour certains rituels, des danses ou le départ pour la guerre. Les boubous et les grandes robes englobent le couple et l'enfant à venir, représentent la vie et les animaux...Les tissus prennent vie ou accompagnent la chanson. 

Le travail des textures est impressionnant. Les illustrations ont du grain et parfois même de l'épaisseur (papier collé, papier découpé, ajouré, utilisation du fil de fer...).

Chaque page est un tableau qui nous transporte au coeur de l'Afrique noire et de l'intimité d'une mère et son enfant. 

Une réussite visuelle et acoustique. A découvrir sans attendre !








lundi 30 octobre 2017

Ma Jungle d'Antoine Guilloppé


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Ma Jungle

Antoine Guilloppé

Gautier-Languereau

Septembre 2012


 L'histoire


Cette fois-ci nous plongeons littéralement dans une forêt dense où le noir et blanc domine mais fait place à des touches de couleurs bienvenues dans cette forêt chatoyante.
Derrière le feuillage de la sur couverture , se cache , tapi dans l'ombre, un tigre, roi de la jungle, sa jungle dont on ne perçoit que les yeux émeraude.


Mon avis 


 Un nouvel album d'Antoine Guilloppé en découpe laser, technique qu'il maîtrise magistralement (ça fait un peu répétition mais il faut ça) pour illustrer ses albums. 
Dont voici quelques chefs d’œuvre  ciselés (n'ayons pas peur des mots) : 

 




















Alternance de pleins et de vides, de dentelles ciselées et d'aplats de lumière ou d'ombres. 
Le noir et blanc domine mais des touches de couleurs bienvenues apparaissent  de ci delà .
Véritable cache-cache avec les animaux. La végétation participe de ce camouflage mais aussi les ombres et lumières (ce que je ne peux voir à la lumière est révélé à l'ombre et vice versa). 

On comprend mieux pourquoi le tigre et ses rayures est le maître de la jungle bigarrée qui crée des rais de lumière semblables aux rayures du pelage du noble animal. 



L'auteur utilise l'anaphore comme dans un poème et c'est bien ici une ode à la nature luxuriante
Cette poésie est graphiquement marquée par des lignes, des diagonales et des vagues épousant les lianes de la jungle comme avec le paratexte en toute fin de l'ouvrage.  

 Les découpes créent une profondeur de plans et densifient ainsi la forêt. L'on plonge complètement dans cette jungle et nous la pénétrons, non sans mal, en son coeur. Le choix d'un grand format d'album accentue cette appartenance à la jungle. Et si même le spectateur-lecteur appartient à ce monde, il est donc sous le joug du tigre. 

Graphiquement poétique, Ma Jungle est un autre des albums d'Antoine Guilloppé qui m'envoûte. Il faut se laisser aller à la contemplation et tourner très lentement les pages pour laisser la lumière pénétrer le papier et les jours pour voir apparaître ou disparaître des éléments, des animaux, un bout de feuille, un regard...


Les Trois cochons de David WIESNER


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Les Trois cochons

David WIESNER

Albums Circonflexe

Juin 2002


L'histoire
 L'histoire classique des trois petits cochons ou comment un souffle (créatif) peut tout changer ...

Mon avis

Relecture de l'album dans le cadre du challenge Albums Jeunesse

 L'auteur David Wiesner est à suivre et je pense découvrir bientôt d'autres albums très tentants à savoir : 





Intéressons-nous à cet album exceptionnel qui est une  revisite du conte des Trois petits cochons, mais pas que, l'on retrouve un conte de chevalerie et une comptine avec des animaux et des objets animés. 

Le travail sur les double pages de l'album est extraordinaire

Le cadre qui délimite, n'a plus de limites. On sort du cadre ou plutôt on sort et on entre dans les livres, dans des mondes parallèles pour partir découvrir l'imaginaire ;  et par l'imagination, réécrire l'histoire des trois petits cochons qui ne veulent pas finir dans le ventre du loup. 

L'auteur a l'audace de jouer avec les double-page, il ne craint pas la page blanche bien au contraire ! Il se permet de laisser le vide pour mieux ancrer l'imaginaire. Avant toute création il n'y a rien, un blanc, matérialisé  ici par la page immaculée. 

Il utilise plusieurs techniques de dessins et fait des références à des illustrateurs jeunesse populaires mais aussi à des peintres dans son album. Il passe du noir et blanc à la couleur. C'est un véritable festival bien orchestré, qui semble bien chaotique de prime abord mais fortement structuré. 

C'est une véritable invitation à la création, au goût du risque et du jeu avec les motifs récurrents des contes (chat, dragon, loup...). 
Le chat que les trois cochons ont rencontré dans une histoire se transforme au fil des pages il prend la couleur "locale". 



L'auteur joue aussi, pour notre plus grand plaisir, avec la typographie qu'il malmène, il mélange des bulles de bande dessinée à du récit "romanesque". Il en arrive à secouer les phrases pour que les mots se disloquent et donnent une soupe de lettres qui permet aux personnages fictifs eux-mêmes de créer leur propre destin. 



Bien plus qu'une revisite de conte, cet album fait l'apologie de la création artistique et littéraire qui pioche dans le creuset universel pour se construire et se réinventer sempiternellement. 

Un coup de coeur graphique et philosophique !
 
A lire, relire pour savourer les détails. 

A rapprocher de Glouton, le croqueur de livres sur la même thématique : le détournement de conte et l'entrée dans un livre. 

Lapin bisou d'Emile JADOUL


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Lapin bisou

Emile JADOUL

Pastel

L’École des loisirs

décembre 2006


L'Histoire


Lapin Câlin doit dormir mais avant c'est l'échange de bisous avec Maman Lapin


Mon avis 


Lecture effectuée dans le cadre du challenge Albums Jeunesse sur le thème du lapin

Emile Jadoul nous propose une histoire tout en douceur avec des personnages tendrement dessinés :  des petits lapins blancs. J'adore la bouche en forme de coeur de la maman.

Emile Jadoul dessine des personnages très expressifs et souvent attachants.



Une ouverture et fermeture de l'album nous retrouvons l'imprimé du tissu de la robe de la maman pour bien lover cette histoire dans l'intimité
Pas de décor, ou si peu la couette du lit jaune comme la lune. Ce qui compte ici, ce sont les deux personnages et leur relation sur fond bleu nuit

C'est le rituel du soir qui se met en place. 

Un dialogue s'installe entre la maman et l'enfant : "Moi je te donne un bisou..." et l'autre répond en expliquant ce qu'il ressent car tous les bisous n'ont pas la même signification et ne procure pas la même sensation ou émotion

Ils sont très inventifs. Cet échange a pourtant une fin joliment trouvée par une maman malicieuse.

Une véritable complicité s'installe entre les deux personnages. 

Quand on fait cette lecture à un enfant on est tenté de reproduire les bisous et c'est très drôle

Une lecture : partage et émotions garantis !

Relecure de cet album, idéal pour une lecture du soir avant de se coucher. Une lecture à rapprocher du magnifique Devine combien je t'aime de Sam McBratney illustré par Anita Jeram.


 



Les contes de la ferme : une nuit sous la tente de Heather Amery et Stephen Cartwright


Les contes de la ferme : une nuit sous la tente

Heather Amery

Stephen Cartwright

2007



L'histoire


Des campeurs demandent la permission de s'installer dans le pré de la ferme des Pommiers.
Marc et Julie veulent les imiter et montent leur tente. Mais la nuit va être mouvementée...

Mon avis


Lecture effectuée dans le cadre du challenge albums jeunesse.

J'adore ces petits contes au format carré souple, aux dessins très doux. C'est très coloré, avec des animaux. Les illustrations pleine page plongent le petit lecteur dans l'histoire avec les personnages.
Des histoires simples avec des événements de la vie à la ferme sans prétention et dans les préoccupations des enfants.
Le vocabulaire est abordable.  Il peut donc être un album pour les premières lectures, avec deux ou trois phrases par page. L'écriture est assez grosse pour la lisibilité et de deux grandeurs pour partager la lecture (une phrase courte en haut, typographie large et deux phrases plus longues et de typographie plus petite).

Dans la version que j'ai chez moi, c'est un livre d'activité avec des autocollants pour reconstituer l'histoire. C'est donc plus qu'un album. L'enfant écoute l'histoire et replace certains dessins dans le déroulement du récit : il participe activement à la lecture et apprécie souvent ce principe.
Le plus ludique reste le cherche/trouve le petit canard sur chaque page.

Dans cet épisode de la série, l'ambiance de la ferme est bien retranscrite par les dessins et la nuit également

C'est une lecture partage et doudou que j'ai renouvelé un nombre incalculable de fois avec mes enfants. J'ai pris plaisir à retrouver cet album et à me prêter au jeu du cache-cache. Il n'y a pas d'âge pour s'amuser !
 
 Une lecture-jeu que je préconise sans frein aux parents désireux de lire des histoires à leurs enfants. La collection "les contes de la ferme" compte une dizaine de livres, à vous de choisir !

Un album petit format existe en souple à un prix modique, dont voici la couverture :


La Jeune institutrice et le grand serpent

 La Jeune institutrice et le grand serpent Irène Vasco (autrice) Juan Palomino (illustrateur) Obriart ISBN : 9791095135494        Une lectur...