mercredi 28 février 2018

Les Orphelins du sommeil #PLIB2019


Les Orphelins du sommeil

Pascaline Nolot
Éditions du Chat Noir
Chatons hantés
février 2018
218 p.

 #ISBN:9782375680650

Nous découvrons le pensionnat de Dormance, un institut spécialisé dans les maladies du sommeil à savoir: insomnie, paralysie du sommeil, rêve lucide, somnambulisme, syndrome de la Belle au bois dormant, narcolepsie et j'en passe... Nous allons rencontrer quatre amis aux tempéraments très différents, traumatisés par leur troubles du sommeil. Nous allons aussi rencontrer les Ombreux et entrer dans le monde des rêves et des cauchemars... Seule l'amitié de nos quatre comparses va pouvoir nous guider dans ce monde de terreurs et d'illusions.


Le contexte

 Lecture effectuée dans le cadre de la sélection pour le prochain prix Les Imaginaires.  Une lecture que j'ai appréciée mais que je ne garderai pas pour la sélection. J'aime particulièrement découvrir les titres de cette collection fantastique qui s'adresse à un public entre 12 et 15 ans principalement. Un nouveau titre paraît d'ailleurs en mars 2018 et a déjà retenu mon attention, c'est L'Ombre de l'Ankou de Jean Vigne, que je note dans mon pense-bête.




L'autrice

Découvert, il y a quelques mois, Les Larmes de l'araignée, était édité chez le même éditeur dans la collection chatons hantés.



L'autrice reprenait le mythe d'Arachné métamorphosée en araignée pour vanité excessive par la déesse Athéna. Je préfère cette nouvelle histoire pour la thématique et la relation des personnages. Toujours chez le même éditeur, elle propose des nouvelles fantastiques ou de fantasy.  

La devise de l'Institut Dormance : 

"Somnus Aliquando excruciat sed semper docet.*"

* Le sommeil fait parfois souffrir, mais il instruit toujours.

Parlons d'abord de l'aspect extérieur de l'ouvrage et du paratexte.

J'adore toujours autant les couvertures de cette collection, très bien soignée, avec les illustrations de Mina M.  
 J'adore les quatre personnages principaux au premier plan sur fond de paysage de conte à la Hansel et Gretel.

Mina M. nous propose les portraits des différents personnages dans des médaillons ou cadres style gothique et j'adore ses dessins qui nous emportent dans la dimension fantastique avec toujours une impression de mélancolie.


L'intrigue, les personnages et l'univers créé

Du suspense, de l'action, des moments bien choisis pour mettre en avant le caractère de chaque personnage.

La relation de complicité entre les personnages est 
intéressante, ils se complètent bien. 

Joane est une adolescente rebelle albinos insomniaque, Marcus un jeune noir traumatisé par un passé lourd et une peur panique lorsqu'il cauchemarde, Sam un jeune surdoué et Mina, une mystérieuse jeune fille aux pouvoirs troublants. 

Nous découvrons également un directeur insomniaque Pierre Fénelon, aux motivations plus qu'obscures et une documentaliste extra-lucide avec un brin de folie Erika Dole

"CHUT ! Le silence d'or est l'écrin précieux de la lecture."

 Une magnifique approche des rêves avec une ambiance et un suspense bien orchestrés. 

J'ai aimé plongé dans ce monde onirique où les peurs les plus connues sont représentées.Un dosage parfait du fantastique, entre deux mondes qui s'interpénètrent.

dimanche 25 février 2018

Le Livre de Perle


❤❤❤❤💙

Le Livre de Perle

Timothée de Fombelle
Gallimard jeunesse
Pôle fiction
janvier 2017
325 p.

 🚨 Risque de spoilers tout au long de cette chronique à commencer par le résumé.


Nous allons découvrir l'histoire extraordinaire de Joshua Perle, perdu dans un monde qui n'est pas le sien. Véritable odyssée, sa vie, à la recherche d'un royaume perdu et d'un amour perdu, va lui faire croiser des personnes qui vont l'aider, à leur manière, à retrouver des souvenirs de son monde.  
Joshua est Iliån, un jeune prince amoureux d'une fée Oliå mais maudit, en exil dans notre monde lors de la seconde guerre mondiale.

Le contexte de lecture

Ce roman de Timothée de Fombelle est dans ma pile à lire depuis des mois. J'avais peur de me plonger dans cette histoire et en même temps très envie de retrouver la plume de Timothée de Fombelle que j'avais adoré avec Tobie Lolness.  
Ce n'est pas un coup de coeur comme avec le diptyque Tobie Lolness mais c'est une très bonne lecture. 

L'auteur

Timothée de Fombelle propose encore une histoire d'odyssée, de voyage, de fuite en avant comme avec Tobie ou Vango. Ces héros ne sont jamais en repos. 




" Les premiers soupçons de la nostalgie.
C'est à cause de la douceur de certains instants dans notre monde qu'il se répéterait toute sa vie que, pour conserver en lui le désir de repartir, il devait garder son chagrin vivant."

L'intrigue, le point de vue et les thèmes abordés

Nous retrouvons ici deux mondes en parallèle et d'abord plusieurs histoires imbriquées, avant de faire des liens et de voir qu'elles n'en font qu'une. 

Le narrateur est au début de l'histoire un garçon de 15 ans, en chagrin d'amour et c'est lui qui sera le lien entre nos deux amants impossibles.  Un narrateur qui raconte des histoires au sens propre comme au sens figuré et qui va se voir dépositaire d'une histoire d'amour qui défie le temps et l'espace réels et imaginaires. 
Ce narrateur qui n'est autre qu'un écrivain en fin de compte. 

J'ai beaucoup aimé la façon dont est abordée la seconde guerre mondiale par touches avec un certain détachement, une distance dus à la nature même de celui qui la vit : Joshua/Iliån... et pourtant la guerre de terrain, les rafles de Juifs, le camp de prisonnier, la résistance nous sont livrés sans fard. 


"Le bonheur est cette danse où l'on s'approche et l'on s'écarte sans se perdre."

La revisite des contes de fées passe aussi par des détails et sans insister. Ce sont des souvenirs fragiles, délicats, tout juste palpables, presque évanescents. 
Le royaume des contes est assez sombre, en déchéance : un vieux roi fou, un fils qui monte sur le trône avec une envie de vengeance aveuglante et dévoratrice, un intrigant, sournois Taåge qui veut le pouvoir, un palais sur l'eau délabré...
On croit retrouver toutes les histoires d'amour impossible Tristan et Iseult (en fuite dans la forêt), Orphée et Eurydice (qui ne peuvent se regarder)...
Et ces valises qui s'entassent, se perdent au fil des jours et des voyages,sont le symbole de l'errance, de l'exil, sans port d'attache, sans famille

La plume de l'auteur

Timothée de Fombelle est un raconteur d'histoires, il nous entraîne où bon lui semble et on le suit sans se poser de question, ébloui par la magie qu'il distille parcimonieusement dans son récit créant des champs de possibles mais avec une sensibilité qui nous rend palpable le chagrin, la tristesse, le goût amer du manque. 


"Nous étions tous pareils. Les histoires nous inventent."

Mon ressenti

Il reste une certaine douceur, une nostalgie lorsque la dernière page est tournée. On se met à rêver qu'Ilian et Olia ont rejoint leur royaume et comme dans tout conte de fées ont retrouvé la paix et le bonheur.  
Une parenthèse rêvée dans la grisaille d'un monde sans magie.


vendredi 23 février 2018

Le grand Livre pratique de la sorcière en 10 leçons


❤❤❤💗

Le grand Livre pratique de la sorcière

 en 10 leçons

Malcolm BIRD
Gulf Stream Junior
2006 (1ère édition 1984)
91 p.


 Guide plein d'humour qui permet de connaître la vie d'une sorcière de A à Z, avec des fiches pratiques pour réaliser pochoirs, recettes de cuisine, mitaines et autres bricolages sorciers.

 Livre très ludique avec des activités de bricolages à réutiliser pour la décoration d'Halloween. Beaucoup d'imagination pour ce guide loufoque.


Relecture en février 2018, pour le thème sorcière du challenge Album jeunesse.
Malcolm Bird n'a proposé qu'un autre album du même genre sur Noël. J'aime beaucoup les illustrations, qui sont très cartoonesques, expressives. C'est très drôle. L'auteur a choisi de présenter l'album comme un documentaire avec 10 leçons à connaître pour découvrir le monde des sorcières. 




 Nous entrons progressivement dans l'intimité d'une sorcière : la maison et les meubles de la sorcière, puis, sa cuisine, son jardin, les trucs de la sorcière pour prédire l'avenir, pour jeter des sorts, les contes à dormir debout de la sorcière, sa garde-robe, ses bricolages, les fêtes de la sorcières.




 L'ouvrage est très soigné même dans le paratexte des illustrations enchâssent titres, remerciements, sommaire. Les recettes et autres activités de bricolages incitent le lecteur à jouer à l'apprenti sorcier.




J'adore l'alternance des images sur double-page présentant une maison typiquement "sorcière" et des vignettes style BD qui crée à chaque page tournée une surprise. L'auteur se régale et glisse des touches d'humour dans tous les coins avec des animaux et des créatures loufoques.




  C'est inventif, foisonnant ! On ne se lasse pas de lire et relire les différentes anecdotes.

lundi 19 février 2018

Les Délices de Tokyo


❤❤❤❤💗

Les Délices de Tokyo

Durian SUKEGAMA
Le livre de Poche
septembre 2017
221 p.


Nous nous retrouvons devant la devanture  d'un vendeur de Dorayaki, Sentarô. C'est le printemps et il a mis une annonce sur la porte, il recherche un assistant pour l'aider à la confection de pâtisserie. Une vieille femme Tokue Yoshii se présente mais Sentarô hésite à employer une personne âgée mais elle va le convaincre avec sa pâte de haricots confits. Ce drôle de duo va partager un moment de transmission et une amitié particulière. Mais les vieux démons vont surgir et empêcher cette belle harmonie...

 

 "S'il ne prenait pas la relève maintenant, le savoir-faire du Tokue disparaîtrait de ce monde. Et ce savoir-faire, c'était aussi la trace de l'existence d'une femme nommée Tokue Yoshii."

 

Le contexte de lecture

J'ai découvert les délices de Tokyo grâce à ma participation au Book Club du mois de février et ce livre était dans ma PAL depuis le mois de novembre. 

  "Sans le regard que j'étais, toutes les choses que je voyais disparaîtraient. C'était tout simple.
Et si ni moi ni les humains n'existions, qu'en serait-il ? Pas seulement les humains, si le monde était privé de tous les êtres doués d'émotion, qu'en serait-il ?
Ce monde quasiment infini disparaîtrait entièrement."

 L'auteur

L'auteur vient de publier un nouveau livre : Le rêve de Ryôsuke qui propose une nouvelle aventure culinaire à la découverte d'un berger fromager et ses chèvres. 

 

  "La nuit, il suffit de tendre l'oreille au murmure des étoiles pour sentir le cours de l'éternité."

 

L'intrigue et les thèmes abordés

 C'est une histoire contemporaine sur le mal de vivre de deux personnages qui vont s'aider mutuellement,  se découvrir et avancer. L'atmosphère de ce roman est pourtant bien que réaliste teintée d'onirisme. Le rêve, qui permet de lâcher prise amène les personnages à agir et progresser. J'aime la présence silencieuse tout au long du roman du cerisier qui annonce le temps qui passe les saisons, véritable être vivant et personnage à part entière de cette histoire. 

" J'ai beau vivre en me croyant innocente, il m'arrive d'être broyée par l'incompréhension des gens."

Ce roman se lit d'une traite et permet de découvrir un pan de l'histoire japonaise et surtout la mise à l'écart des lépreux jusqu'à récemment. Une vie recluse bien représentée dans ce roman. La réclusion peut être physique mais également psychologique et c'est une thématique qui court tout au long du récit. 

 "S'il avait affiché une offre d'emploi en devanture, ce n'était pas parce qu'il avait trop de travail. C'était parce qu'il avait beau adresser la paroles aux dorayaki, ils ne lui répondaient pas. Bref, Sentarô cherchait une présence."

Les personnages

 Sentarô est un repris de justice en reconversion mais qui n'arrive pas à donner un sens à sa vie, rongé par la culpabilité et un manque de confiance flagrant. Même si de prime abord il n'a rien de bien sympathique, il montre une certaine sensibilité et une fragilité touchantes. 

 "Regarder uniquement la réalité donnait envie de mourir."

 Tokue est une vieille femme déterminée, à la joie de vivre débordante. Son passé qui va être révélé petit à petit va nous dévoiler la discrimination injuste subie parles lépreux mis au ban de la société. Ce fait peu glorieux de la société japonaise révèle un certaine peur vis-à-vis des personnes malades voire un racisme. 

  "Dans la vie aussi, il y a des changements de saison."

Mon ressenti

 J'ai particulièrement aimé l'écriture simple et l'évocation des émotions et sensations que suscite la cuisine des haricots sucrés. La fin empreinte de poésie et d'émotions m'a laissé une impression de mélancolie joyeuse, une contradiction de sentiments longtemps après avoir refermé le livre. 

  "De la pâte de haricots confits encore tiède entre deux petits pancakes joufflus fraîchement cuits. Pour les amateurs, c'est un instant divin."

Un roman sans prétention que j'ai aimé découvrir et que je conseille aux amoureux de la gastronomie, du Japon et des relations humaines.  

  "Quels que soient vos rêves, un jour on trouve forcément ce qu'on cherchait grâce à la voix qui nous guide, j'en suis convaincue. Une vie est loin d'être uniforme.Parfois sa couleur change du tout au tout ."

 

 

 






dimanche 18 février 2018

Wilma Tenderfoot : l'énigme des coeurs gelés


❤❤❤❤

 Wilma Tenderfoot 1

 l'énigme des coeurs gelés

Emma KENNEDY
Casterman
avril 2012
307 p.

Wilma Tenderfoot quitte l'orphelinat du bas de l'île de Cooper pour servir Mme Ronchard du haut de l'île. Cette dernière habite juste à côté du détective le plus célèbre de l'île Théodore P. Lebon et justement deux personnes viennent d'être découvertes assassinées et un énorme diamant a été dérobé.  Wilma va tout tenter pour devenir l'apprentie du grand détective et résoudre l'affaire...


Mon avis

Le contexte de lecture

Ce livre est dans ma PAL depuis déjà un an, je le réservais pour le Cold Winter challenge (fini), mais comme l'hiver n'est pas terminé, j'ai décidé de le découvrir, surtout que des flocons volètent sur la couverture et chez moi.  

" Une lumière vacillante tentait désespérément de percer les ténèbres de son faible faisceau, mais autant vouloir perforer du béton à l'aide d'un spaghetti."

L'autrice

Emma Kennedy est une autrice anglo-saxonne, qui a connu le succès avec cette petite enquêtrice espiègle dont trois autres tomes suivent ce premier. 

 
La couverture du livre et les illustrations

J'adore la couverture, tout comme les illustrations intérieures réalisées par Nancy Peña



Elle utilise l'effet papier glacé, brillant ainsi que le relief pour l'intérieur de la loupe, les flocons et les personnages pour les mettre en valeur. 
 Cette immense loupe met en évidence le nom de notre petit héroïne survitaminée, enthousiaste et têtue. Elle est accompagnée d'un beagle malingre et Wilma déchire la couverture pour s'imposer sans respecter aucune règle

Le papier est coupé de façon irrégulière et de couleur blanc crème pour donner une impression de vieilli à l'ouvrage.

Une carte de l'île de Cooper apparaît au début du livre avec des noms de lieux-dits très drôles et explicites comme les noms des personnages que l'on découvrira tout au long du livre.
Les lettrines de début de chapitre, sont très bien soignées avec un personnage ou un objet qui apparaît en silhouette grise perchée sur une lettre pleine de fioritures. 

Chaque chapitre est agrémenté d'illustrations pleine page en noir et blanc ou de miniatures qui permettent d'appréhender le physique des différents personnages ou des détails importants pour le récit.

 Les personnages sont très cartoonesques, caricaturaux comme leurs noms prédestinés.

J'adore également l'insert de listes, lettres et autres diplômes qui jalonnent l'histoire et amènent fraîcheur, spontanéité, et diversité dans ce récit. 
A partir du chapitre 3 apparaît Pétrin, le chien, en bas de page, et quand l'on tourne très vite les pages, c'est un flipbook qui s'anime et l'on voit Pétrin courir. 

 Des chapitres courts,un texte aéré, ponctué d'étoiles entre les paragraphes et le choix d'une police d'écriture sans empattement facilitent la lecture, la rendent plus confortable.

L'intrigue, l'univers créé 

Une petite orpheline dans un pensionnat où les enfants sont maltraités (à la Oliver Twist), Wilma va se retrouver au service d'une femme infâme, mais Wilma ne perd jamais sa bonne humeur et son enthousiasme. Elle est déterminée et a pour leitmotiv la découverte de ses origines d'où son choix de devenir l'apprentie du célèbre détective Théodore Le BON.

L'autrice nous plonge dans un univers à la Dickens patiné à la Roald Dahl et avec une héroïne style Fifi Brindacier sous fond d'enquête à la Agatha Christie. Ce mélange  donne une histoire agréable à suivre dans ces rebondissements.

Le rythme et qui raconte

Les chapitres s'enchaînent dans une enquête à bifurcations avec des investigations, des suppositions. Chaque fin de chapitre, un petit mot du narrateur ajoute au suspense, insiste sur le danger imminent, et interpelle à tout-va le lecteur. Cette interaction avec le lecteur dynamise le récit et accroche le lecteur. 

"Oh! là! là! Ce n'est pas le moment de refermer le livre, 
car le pire est encore à venir."



Les personnages 

L'autrice joue avec les mots et avec le nom des personnages, leur dénomination préfigure leur caractère de façon caricaturale et donne déjà des indices aux lecteurs. Janty (Gentil) le fils du faussaire est prédestiné à un avenir joyeux et serein et pourtant dans cette enquête, il se révèle méchant mais c'est la mort de son père qui l'aveugle mais le lecteur peut pressentir que dans les prochains épisodes, il réagira positivement. Wilma Tenderfoot  : Wilma "aux pieds tendres", Wilma est un prénom germanique qui signifie "être volontaire", une qualité qui détermine cette petite fille déterminée.
Pétrin, le beagle est un chien maigre et anciennement maltraité qui a un prénom également prédestiné, toujours dans des situations délicates "dans le pétrin".  Il est le miroir de Wilma et leur amitié prend racine dans leur passé similaire d'abandonnés.
Le détective Théodore P. Lebon est un aristocrate de l'île, un anglais aimant le thé et les déductions, un Hercule Poirot ou Sherlock Holmes smart et au flegme anglais caractéristique.

"Mais chacun sait que sans curiosité, 
il n'y a pas d'aventure."

Nous retrouvons une galerie de portraits drôlissimes comme chez Roald DAHL avec des méchants, des êtres répugnants : Barbu d'Anvers, le plus cruel des méchant, Mme Skratch, la directrice de l'Orphelinat mais aussi des personnages secondaires un peu ridicules mais attendrissants : l'inspecteur Lecitron, la dame de maison de monsieur Lebon, Mme Frisquet.

Mon ressenti, ce que je retiens de cette lecture...

C'est un pur divertissement avec une héroïne survitaminée qui nous entraîne avec joie dans une enquête rocambolesque. Un vrai plaisir de lecture détente.


Mise en réseau possible avec :

Des petites héroïnes qui n'ont pas froid aux yeux

Fifi Brindacier, Apolline, Les Filoutten, Tonje , héroïne de la petite terreur de Glimmerdal. 
Sur un autre registre celui du héros orphelin, à rapprocher d'Oliver Twist et des Orphelins Baudelaire de Lemony Snicket.


Conseils de lecture

Dès 7 ans et pour des collégiens.
Pour les amateurs d'enquêtes drôles, insolites.





 


mercredi 14 février 2018

Les cahiers d'Esther 2

 

 

 

Les Cahiers d'Esther 2

  Histoires de mes 11 ans 

Riad Sattouf
Allary Editions
janvier 2017
54 p.

Je m'appelle Esther et j'ai 11 ans. J'ai raconté 52 histoires vraies extrêmement intéressantes sur moi (ma famille, mes amis, ma vie, etc.) à Riad Sattouf et il en a fait ce livre très réaliste avec des gros mots (merde-con-putain) parce qu'on parle comme ça nous les jeunes.


Mon avis 

 Emprunt à la bibliothèque des deux tomes de cette série que j'ai envie de découvrir depuis sa sortie et dont le tome 3 sort actuellement.

Riad Sattouf a écrit l'incontournable L'Arabe du futur dont je n'ai lu que le premier tome (à relire d'ailleurs). 


ce tome 2 est dans la juste ligne du tome précédent. Esther est en CM2, elle fit partie des grands (même si une hiérarchie existe à l'école) on la suit toujours dans son quotidien au travers d'anecdotes qui reprennent des moments de sa vie familiale (vacances, colonies, école, sa relation avec son frère et ses parents, l'arrivée de son petit frère), des événements de l'actualité passent toujours en toile de fond (attentats terroristes, hommes politiques...). 


Ce choix d'une pré-adolescente qui regarde le monde, c'est courageux de la part d'un auteur masculin de prendre le point de vue d'une fille car ce n'est pas toujours simple de parler des peurs, des soucis d'une fille qui grandit dans une société où les stéréotypes fille-garçon sont très marqués quoiqu'on en dise.   
L'accent est mis plus sur la sexualité, les relations amoureuses, des sujets qui préoccupent davantage notre petite héroïne que l'environnement, la politique et autres trucs de grand. 

J'aime toujours autant la relation des personnages entre eux. La relation quasi fusionnelle d'Esther et son papa poule, notamment.
J'aime voir la petite Esther grandir dans ses propos et ses attitudes : ce moment de la pré-adolescence où l'on quitte l'innocence de l'enfance mais pas trop encore.
Il ne fait aucune concession aux différents personnages et surtout pas Esther qui a des défauts comme tout le monde, mais elle reste attachante, présentant un miroir édifiant de notre société toujours aussi égoïste, individualiste et discriminante.

La Jeune institutrice et le grand serpent

 La Jeune institutrice et le grand serpent Irène Vasco (autrice) Juan Palomino (illustrateur) Obriart ISBN : 9791095135494        Une lectur...