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dimanche 21 janvier 2018

2 petites mains et 2 petits pieds de Mem FOX et Helen OXENBURY



2 petites mains et 2 petits pieds

 Mem FOX
Helen OXENBURY

Gallimard jeunesse
Album

juillet 2010
38 p.




Comptine ou chanson pour découvrir l'universalité de l'être humain et passer un message de tolérance où chacun est différent et pourtant semblable. 
C'est aussi l'histoire de la relation d'une maman et de son enfant. 

 J'ai découvert cet album grâce au challenge Album jeunesse pour le défi thème : un chiffre ou un nombre dans le titre ; c'est un emprunt de bibliothèque que je ne regrette absolument pas, car c'est un véritable coup de coeur.

Je ne connais pas l'auteur Mem Fox qui est australienne, ces autres ouvrages jeunesse sont donc à découvrir. 



 
 Helen Oxenbury je l'ai découverte il y a dix ans avec une version illustrée et modernisée d'Alice aux Pays des Merveilles et la Chasse à l"ours qui sont deux ouvrages que j'adore. 



D'autres albums de l'auteure me tentent. 








 J'adore cette comptine très simple et efficace et les dessins d'Helen Oxenbury ajoute fraîcheur et joie de vivre à cette comptine pleine de tendresse. 


Cette comptine en français privilégie 1, 2 et 3 dans le décompte alors que dans la version originale l'auteur parle des dix doigts et des dix orteils de l'enfant, en français l'on parle de 2 mains et 2 pieds. 

Cela n'enlève rien à l'histoire mais je tenais à le préciser (l'on comprend mieux le dessin ci-dessus, cela ajoute un jeu de toucher-chatouille à la comptine. 


J'aime les expressions des visages des bébés tous différents et joyeux. 

Cela donne une sensation d'apaisement comme une berceuse, la balançoire renforce cet effet. 

Le moment intime et l'échange avec la maman qui arrive en fin d'album est magnifiquement mis en scène avec un grand fauteuil rouge qui tourne le dos au lecteur privilégiant la relation secrète et intime de la maman et son enfant qui sont tous les deux dans leur monde douillet et abrite leur complicité, leur relation exclusive... 

Et pourtant l'auteure nous dévoile leur petit secret : 3 baisers sur le nez pour clore dans un éclat de rire cristallin de bébé cette comptine qui respire la joie de vivre et les moments câlins partagés avec un enfant.

Un album tendresse coup de coeur !

mercredi 22 novembre 2017

Chut! on a un plan

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 Chut! on a un plan

Chris Haughton
Thierry Magnier
2014

Dans une forêt sombre, quatre chasseurs armés de filets de papillon à la poursuite d'un bel oiseau... Le plus petit voudrait bien faire ami-ami, mais chut ! les autres, pour l'attraper, ont un plan.

 Mon avis

Lecture dans le cadre du challenge Albums Jeunesse. J'ai choisi ce livre en bibliothèque parce que j'avais apprécié un autre livre de l'auteur Chris Haughton : Oh non ! Georges. Je souhaitais retrouver l'humour de cet album, chose faite !


Chris Haughton est un auteur-illustrateur à la signature forte avec un choix minimaliste de couleurs, il joue sur un camaïeu de teintes à chaque album. Il choisit le format carré que j'affectionne particulièrement dans ses histoires. 

Pourquoi cet album est une réussite ? 

 D'abord la couverture : Un cadrage impeccable. Quatre petits bonhommes sur une couverture, placés du plus grand au plus petit, comme les Dalton avec le plus petit en décalé, dissocié des trois autres qui regardent le lecteur de façon ahurie, alors que le petit regarde ses compagnons de biais, de façon circonspecte, dubitative.
 Le choix du bleu comme couleur dominante de l'album qui nous situe dans un monde froid, comme le soulignent les bonnets des personnages.





L'histoire est bien rythmée : les quatre compères partent en balade dans la forêt, trois d'entre eux équipés de filets. A chaque double page on avance un peu plus dans la forêt. 

L'auteur ponctue l'enthousiasme du plus petit de Chut !, trois fois répétés. Ce chiffre trois rythme l'histoire : " A la une, à la deux, à la trois... " Comme un sort jeté par une baguette magique, les trois brigands tombent "patatras" et on recommence avec un élément nouveau, mais tout se répète. 



La répétition est anticipée par le petit lecteur qui participe activement  à l'histoire et prend plaisir à deviner la suite de l'aventure. Peu de texte, qui est traité comme une ritournelle ou comptine avec son refrain.

 

L'oiseau ressort dans cette histoire, de couleur vive et chaude il nargue le petit groupe. Il est l'élément déclencheur de l'histoire, il fait avancer nos personnages.

 
Un album graphique et drôle à lire aux petits pour partager un moment de rire et de plaisir. 








mardi 31 octobre 2017

Comptines et berceuses du baobab collectées par Chantal GROSLEZIAT


🎵🎵🎵🎵🎵

Comptines et berceuses du baobab

L'Afrique noire en 30 comptines

Chantal GROSLEZIAT

illustré par Elodie NOUHEN

dirigé musicalement par Paul MINDY

un livre, un CD

Didier jeunesse



Relecture dans le cadre du challenge Albums jeunesse 2017-2018 sur le forum Babelio, ainsi que pour le challenge Bookineurs en couleurs violet, de ces 30 comptines et berceuses d'Afrique Noire.

J'ai voulu d'abord voir qui était Elodie Nouhen l'illustratrice, véritable artiste qui donne à voir un monde plein de tendresse et d'onirisme. Et voici que je me rends compte que ses dessins m'étaient familiers. Je propose ici quelques albums que j'ai lus ou qui me tentent. 

Magnifique conte par le texte et le graphisme

à découvrir pour Noël !

poésie et onirisme de la couverture et du titre !

une légende revisitée, à découvrir !
C'est un album et un CD. Je vais donc parler des deux supports. 

Commençons par le CD : je trouve que les chants et la musique sont superbes et invitent au voyage. Cela crée une ambiance douillette lors des berceuses avec des voix douces, dansante avec des chansons plus entraînantes. J'ai beaucoup apprécié l'écoute de ses comptines et autres berceuses. On se surprend à fredonner car le chant est souvent répétitif. J'ai aimé découvrir la version exotique et africaine de Frère Jacques ! Les instruments de musique ne supplantent pas les voix, c'est très beau acoustiquement parlant

Pour ce qui est de l'album, les 30 chants sont repris sous forme phonétique dans le dialecte africain original et puis traduit. Je ne vois pas trop l'intérêt de la traduction. Je m'explique : le contexte du chant suffit à comprendre, je trouve, car souvent cela ni queue ni tête lorsque c'est traduit. J'ai donc beaucoup plus apprécié les commentaires en fin d'ouvrage qui éclairent mieux la chanson


Je finirai sur les dessins d'Elodie Nouhen qui m'ont conquise.

J'aime le choix des couleurs , des mélanges de couleurs. 
Le soulignement des regards, leur éclairage né d'un jeu d'ombre et lumière, le choix  du jaune éclatant sur la joue et le front. Les visages sont comme peints et rappellent les peintures appliquées pour certains rituels, des danses ou le départ pour la guerre. Les boubous et les grandes robes englobent le couple et l'enfant à venir, représentent la vie et les animaux...Les tissus prennent vie ou accompagnent la chanson. 

Le travail des textures est impressionnant. Les illustrations ont du grain et parfois même de l'épaisseur (papier collé, papier découpé, ajouré, utilisation du fil de fer...).

Chaque page est un tableau qui nous transporte au coeur de l'Afrique noire et de l'intimité d'une mère et son enfant. 

Une réussite visuelle et acoustique. A découvrir sans attendre !








jeudi 26 octobre 2017

Gruffalo de Julia Donaldson et Axel Scheffler


Gruffalo

Julia Donaldson

Axel Scheffler

Gallimard jeunesse

L'Heure des histoires

janvier 2011



L'histoire


Une petite souris se promène dans la forêt. Elle rencontre un renard, un hibou, un serpent qui l'invitent à dîner. La petite souris décline chaque invitation en expliquant qu'elle a rendez-vous avec un monstre : le Gruffalo.  


 

Mon avis


Lecture du challenge Albums Jeunesse sur le thème : souris.

Un album que je lis et relis avec mes enfants et dont on ne se lasse pas... Mais pourquoi ? 

 D'abord les dessins sont tendres et même les prédateurs sont attendrissants. 
Les dessins d'Axel Scheffler sont très expressifs et reconnaissables. Les yeux ronds des personnages et leurs expressions participent de l'histoire où les émotions sont omniprésentes. 
Le décor de la forêt est toujours propice pour exacerber les peurs mais ici elle fourmille d'animaux plus ou moins familiers à observer en tournant les pages. 
C'est aussi très coloré et gai en contradiction avec la tension qui règne à chaque rencontre.


La souris chemine et fait des rencontres : c'est une ritournelle qui permet de partir à la découverte du monstre qui n'existe pas le GRUFFALO.  
Comme une comptine "promenons-nous dans les bois tant que le loup n'y est pas", et pourtant à force de crier au loup : IL ARRIVE !!!! 
C'est excitant pour les enfants, qui à chaque page tournée, attendent l'arrivée du Gruffalo qu'ils ont vu en couverture. J'adore les répétitions à chaque rencontre qui permettent au petit lecteur ou spectateur de participer de façon interactive à l'histoire. 
Dans la version originale en anglais, il y a beaucoup de jeux de mots et de rimes, c'est plus chantant qu'en français. Voici un  exemple : 

 « Who is this creature with terrible claws and terrible teeth in his terrible jaws ? He has knobbly knees and turned-out toes and a poisonous wart at the end of his nose. His eyes are orange, his tongue is black ; he has purple prickles all over his back. » 

 Grâce aux répétitions et au rythme, les enfants apprécient quand même pleinement cette histoire. 

Le Gruffalo : un mélange de monstres ou bêtes terrifiantes: c'est un monstre composite né de la contraction de deux animaux gigantesques et impressionnants : le Grizzli et le bison (en anglais Grizzly bear et Buffalo). Les zooms sur les parties du corps du monstre s'attachent à des éléments qui font peur suivant le personnage rencontré. 
 
Manger ou être mangé : c'est la thématique principale de cette histoire et notre petite souris belle pipelette c'est se sortir du mauvais pas en inventant des histoires. Plus c'est farfelu, plus on la croit. A elle d'être convaincante. Finalement il y aura bien un croquant et un croqué : la morale est sauve ! La souris en fin de compte grignote une noisette. 

 Une comptine à raconter sans compter !

Je conseille le visionnage du film d'animation souvent primé et qui complète l'album intelligemment en introduisant de nouveaux personnages attachants. Une réussite également à ne pas rater !

Un extrait de Gruffalo en film d'animation, dont voici l'affiche :



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