mercredi 11 octobre 2017

The Book of Ivy d'Amy ENGEL

🔪🔪🔪🔪


The Book of Ivy

Amy Engel

PKJ

novembre 2016

 " Nous sommes toujours libres de choisir 
qui nous voulons être."

L'histoire


 Voilà cinquante ans qu’une guerre nucléaire a décimé la population mondiale. Un groupe de survivants d’une dizaine de milliers de personnes a fini par se former, et ce qui reste des États-Unis d’Amérique s’est choisi un président. Mais des deux familles qui se sont affrontées pour obtenir le pouvoir, la mienne a perdu. Aujourd’hui, les fils et les filles des adversaires d’autrefois sont contraints de s’épouser, chaque année, lors d’une cérémonie censée assurer l’unité du peuple.
J’ai seize ans cette année, et mon tour est venu.
Je m’appelle Ivy Westfall, et je n’ai qu’une seule et unique mission dans la vie : tuer le garçon qu’on me destine, Bishop, le fils du président. Depuis ma plus tendre enfance, je me prépare pour ce moment. Peu importent mes sentiments, mes désirs, mes doutes. Les espoirs de toute une communauté reposent sur moi. Le temps de la rébellion approche…
Bishop doit mourir. Et je serai celle qui le tuera.


" De nos jours, plus personne ne porte de robe blanche 
à son mariage."

 Mon avis 


 Cette dystopie en deux tomes m'a fait de l’œil il y a un an et c'est sans apriori que j'ai entamé cette lecture. 
Il faut dire que la couverture a tout pour attirer le lecteur : une silhouette tronquée en robe de mariée avec dans le dos un poignard bien aiguisé et une accroche percutante "née pour trahir et faite pour tuer... Sera-t-elle à la hauteur ? "

" C'est l'amour qui nous choisit, qui se fiche bien de ce qui est pratique, facile ou planifié. L'amour a ses propres projets et tout ce que nous pouvons faire, 
c'est le laisser agir à sa guise."


 C'est un roman court et aux chapitres qui filent très vite. Dès le début on est happé par l'action. 

 " Ce sera comme essayer d'éteindre les flammes de l'enfer avec un dé à coudre d'eau."

C'est une dystopie sans grande surprise avec une arrivée dans un monde clos, post-apocalyptique, régi par des règles strictes pour sauvegarder la population. Deux clans s'opposent et deux jeunes gens vont être lancés dans cette tourmente malgré eux. 

  " Danser autour de la vérité, c'est épuisant."

Cependant l'auteur  introduit subtilement les thématiques liées au mensonge et à la vérité, aux poids des traditions et au besoin de modernité, de rupture avec l'ordre établi, puis une envie de liberté, de révolte


" Que veux-tu dire ? Que si on n'a pas la réponse à tout, poser des questions ne sert à rien ? (...)
-- Non,bien sûr  que non. Mais il ne suffit pas de vouloir que les choses changent, Ivy, sans se demander en quoi les changer."

" Un type qui ne veut pas mentir, marié à une fille qui ne peut pas dire la vérité. S'il existe un dieu, il a un sens de l'humour plutôt tordu ! "

Les deux personnages principaux Ivy et Bishop s'équilibrent bien dans ce premier tome et leur discussion amène une évolution pas à pas vers un dénouement inéluctable, prévisible mais très bien amené.

 " -- Quand un garçon pense qu'on lui a donné quelque chose, même s'il s'agit d'un être humain, il le considère vite comme sa propriété. Et quand une chose t'appartient, tu penses que tu as le droit de la traiter comme tu veux."

 La relation  qui se construit entre Ivy, 16 ans, les émotions à fleur de peau et le mensonge aux lèvres et Bishop, 18 ans, très mature, et perspicace dans son analyse des comportements humains est plaisante à suivre : c'est une romance, mais qui ne nuit pas à l'action.

 " Lorsque l'on est conscient d'être manipulé, mais que ça fonctionne, peut-on encore appeler ça de la manipulation ? "

 J'ai aimé les questionnements, les hésitations d'Ivy comme j'ai apprécié le calme, la détermination et la franchise de Bishop. 

" -- Tu es heureuse, Ivy ? me demande-t-il. 
Je reste interdite. De toute ma vie, je pense qu'on ne m'a jamais posé cette question. Je prends le temps de peser ma réponse pour lui donner l'importance qu'elle mérite. Je sais ce que je devrais dire. Et je sais ce que je ne devrais pas ressentir. La vérité se trouve quelque part entre les deux. 
-- J'y travaille encore, dis-je enfin. Mais je m'en approche."


 C'est fluide, addictif et je n'ai reposé le livre que pour entamer la suite. C'est dire si l'histoire m'a passionné. Le dénouement monte crescendo et précipite Ivy dans l'affrontement de ses convictions et la responsabilité de ses choix, d'où la nécessité "vitale" d'enchaîner mes lectures.


" Ça me plaît qu'il soit complexe, que la somme de toutes ces pièces donne quelqu'un d'unique et de difficile à comprendre. Je n'ai pas le droit de le souhaiter, et je ne peux pas avoir l'espoir que ce souhait se réalise, mais j'ai quand même envie d'être celle qui le déchiffre."


" On ne peut pas légiférer sur l'amour. L'amour dépasse les graphiques, les diagrammes et les intérêts communs. L'amour, c'est brouillon, c'est compliqué, et c'est une erreur de refuser sa magie aléatoire."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Et vous, que pensez-vous de ce livre ?

La Jeune institutrice et le grand serpent

 La Jeune institutrice et le grand serpent Irène Vasco (autrice) Juan Palomino (illustrateur) Obriart ISBN : 9791095135494        Une lectur...