jeudi 11 janvier 2018

La Fille de l'hiver


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 La Fille de l'hiver

(the Snow Child)

Eowyn IVEY

Fleuve Noir

Janvier 2012

431 p.

 
 Mabel et Jack ont fui le chagrin en s'installant en Alaska, loin de l'agitation. Mais les premières années sont rudes. 
Tous les deux ne sont que l'ombre d'eux-mêmes, jusqu'au jour où ils façonnent dans la neige une fille de neige, qui va prendre vie comme dans un conte de fée, une fille sauvage, libre, indomptable.

Le contexte 

Lecture de cet album dans le cadre du Cold Winter Challenge menu "flocons magiques". J'ai découvert ce livre sur la chaîne de Margaud liseuse et je ne regrette pas d'avoir suivi son avis et de plonger dans cette lecture.

 L'objet livre

La couverture du livre est lumineuse et mystérieuse avec ce renard et cette enfant bondissant dans la neige..

L'intrigue 

Le couple Jack/Mabel n'est pas au beau fixe lorsque nous le découvrons et pourtant au fil de cette histoire qui oscille entre réalité rude dans un monde sauvage hostile, âpre et magie des bonheurs fugaces et des paysages grandioses, il va évoluer au fur et à mesure des épreuves. 

Les thèmes abordés

Les thèmes abordés se mêlent et s'entremêlent : la perte d'un enfant, le deuil, la communication dans le couple, la solitude, l'instinct de survie, l'amour maternel, le désir, la nature indomptable..

Les personnages
Mabel est un personnage qui va évoluer énormément dans cette histoire, elle va progressivement se prendre en main et accepter la vie telle qu'elle est injuste, rude et pourtant si belle et riche. Elle va s'accomplir, s'épanouir dans le travail et l'art et dans l'amour. 
Jack est plus secret et pourtant très sensible. Il s'exprime peu mais agit. 
Faïna est un animal sauvage, indéchiffrable épis de liberté et indépendante et assez irréelle.
Garrett est un jeune homme assez solitaire mais volontaire. 
J'adore le personnage d'Esther : une femme au caractère fort, un peu garçonne sr les bords, qui vit avec quatre hommes à la maison mais n'a pas perdu son intuition féminine et son bagou pour autant. C'est un personnage solaire contrairement aux quatre personnages précédents qui sont plutôt attirés par la neige, l'hiver.  

" La nécessité est la mère de l'inventivité."

L'univers et l'atmosphère

J'adore les moments hallucinatoires que chaque personnage vit, indépendamment, perdu dans la neige, avant de retrouver la fille des neiges. L'auteur a su ménager la dimension fantastique dans ce roman et c'est époustouflant.  Le rêve se mêle à la réalité très souvent. 

" Il finit par s'endormir, quoique son sommeil ne fût pas très différent de l'état de veille, mystérieux, inquiet, où les rêves virevoltaient et fondaient pareils à des flocons de neige, où les enfants couraient à pas de loup entre les arbres, où des écharpes ondulaient au bec des corbeaux."


Le style et l'écriture

Eowyn Ivey a une écriture empreinte de poésie. J'adore les descriptions de la nature sauvage sous la neige et même sous le soleil de printemps. C'est contemplatif. 


" Les courtes journées de décembre dégageaient une certaine luminosité, un scintillement, pareils au voile de givre étincelant sur les branches nues,à l'aube, juste avant de fondre."


 " La neige formait de moelleux coussins sur les branches des épicéas, pesait comme une lourde courtepointe sur le toit de la cabane..."
 



Mon ressenti

 J'aime beaucoup cette histoire empreinte de tristesse et qui rentre dans l'intimité d'un couple qui souffre. J'ai adoré l'ambiance glacée et magique à la fois. Une atmosphère très fragile, sur le fil, instable et belle. Des personnages forts, qui se relèvent et font face à l'adversité. 




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