dimanche 11 novembre 2018

Les Soeurs Carmines, tome 3 : Dolorine à l'école


©Mnémos

 💀👻😈💜👿
Les Soeurs Carmines, tome 3 : Dolorine à l'école
Ariel Holzl
Mnémos (Naos)
âpre-île 2018
271 p.
9782354086442




La petite histoire

La petite Carmines, Dolorine est envoyée au pensionnat, comme ses sœurs avant elle. Elle quitte donc sa famille avec Nyx, sa peluche maléfique, pour pénétrer un monde qui n'a rien à envier à Grisaille pour ce qui est des complots, meurtres et autres joyeusetés...


Le contexte de lecture

Lecture idéale pour le Pumpkin Autumn challenge dans le menu Automne frissonnant catégorie "le fantôme de l'apéro" : l'ambiance macabre et barrée de ce dernier tome sied parfaitement au thème. 

"Monsieur Nyx disait que rien ne valait la vérité nue, mais Tristabelle affirmait qu'il valait mieux l'habiller de beaux mensonges ou la couvrir de silence pour éviter qu'elle ne prenne froid.. Dolorine suivit son conseil et garda la vérité bien au chaud dans sa gorge."




Ariel Holzl et sa trilogie

Je termine cette trilogie qui m'accompagne depuis quelques mois, non sans un pincement de coeur, tellement je me suis attachée aux personnages (c'est un effet retors distillé par Monsieur Nyx)
Je pense que je pisterai la plume de cet écrivain qui a su créer un univers, une ambiance et des personnages hors du commun avec espièglerie, humour mordant et style

"Ses espoirs de sortir vivante de ce traquenard fondaient plus vite qu'un lapin en sucre dans un bain d'acide."

Chaque tome a éclairé une des sœurs de cette famille atypique, provoquant à chaque fois des émotions différentes. 

 
 Question d'esthétique : rendre à César, ce qui appartient à César*

Les trois tomes de la trilogie ont trouvé leur place sur une étagère de ma bibliothèque...
Les couvertures sont magnifiques et invitaient déjà à pénétrer dans Grisaille. 
Merci à l'illustrateur : Melchior Ascaride qui a su capter mon attention au milieu de pléthore d'ouvrages pour que je m'arrête et découvre cette magnifique histoire à 3 facettes.

*nouvellement réformé après décret de Grisaille : rendre à Tristabelle, ce qui appartient à Tristabelle, é-vi-dem-ment !)

 L'ambiance, l'intrigue et les personnages

Un nouveau lieu, de nouveaux personnages et un retour final à Grisaille (qui m'a un peu manqué avec ses rues coupe-gorges et ses salons de thé empoisonné). 
Les atmosphères sont toujours aussi bien soignées, on s'y croirait (pensionnat en décrépitude, monde des fées en surbrillance, entrepôt de Forge-Rage "steampunkisé"...)
Dans ce dernier tome, l'on se rend compte de la difficulté de Dolorine pour communiquer avec les autres et se faire des amis. 

 "Si vous envisagez réellement une carrière dans l'écriture, il va falloir faire preuve d'un peu plus de vérisimilitude dans vos récits. Sinon personne n'y croira. "

Ariel Holzl cultive son amour des bestiaires fournis en monstres/personnages barrés entre autre kraken, rapiécés révolutionnaires, clowns psychopathes, vampires amoureux transis, fées enquiquineuses, institutrice Frankenstein, élèves harceleurs/harcelés et un Nyx qui révèle enfin ses intentions mauvaises...


L'écriture et le style d'Ariel Holzl

Que dire que je n'ai pas déjà souligné : ravie d'avoir retrouver sa verve dans des dialogues savoureusement acides, dans les réflexions candides de Dolorine et dans les descriptions atmosphériques sulfureuses et animées d'une âme propre. 

"Les nuages enflaient comme des cornemuses, prêts à éclater en fanfare, un orage vaniteux travaillait son entrée."



Ce que je retiens de cette lecture...

C'est que j'ai passé un très bon moment en compagnie des vénéneuses ou venimeuses Soeurs Carmines. C'est qu'Ariel Holzl est un très bon raconteur d'histoires à la plume alerte, espiègle et facétieuse, plume qu'il plonge (je le soupçonne) avec délectation dans une encre mêlée de sang, de vomi, de gaz follet et autres substances en liquéfaction pour notre plus grand plaisir.




Post Squelettum :
Pour les accros au monde de Grisaille, Ariel Holzl a concocté de petits textes, allez faire un tour sur son blog pour avoir des nouvelles de Dolorine.  

"Parfois, à trop traîner avec les morts, j'ai l'impression que j'en oublie de vivre..."

Et bons Novencre et Demembre à tous, vivants et morts !


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