Les Cerfs-volants de Kaboul
Khaled Hosseini
Fabio Celoni
Mirka Andolfo
Belfond
novembre 2011
134 p.
Le texte d'éditeur
Bien que frères de lait, Amir et Hassan ont grandi dans des mondes différents : le premier est le fils d'un riche commerçant, le second est le fils de leur serviteur. Inséparables, liés par une même passion, les deux garçons se vouent une amitié indéfectible.
Mais ce lien va se briser à jamais. Alors que sous ses yeux Hassan subit une véritable ignominie, Amir reste pétrifié. Peur ? Lâcheté ? Honte ? Pris dans une terrible confusion des sentiments, il n'esquissera pas un geste pour sauver son ami.
Été 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux États-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. Il existe un moyen de te racheter, lui annonce la voix au téléphone. Mais ce moyen passe par une plongée au coeur de l'Afghanistan des talibans... et de son propre passé.
Ce que je retiens de cette lecture ...
Le contexte historique est celui de l'Afghanistan des années 70 aux années 2000. Un contexte de guerre qui voit l'invasion des Russes d'abord qui pousse à l'exil certains Afghans vers le Pakistan et les autres pays du monde, puis c'est l'arrivée au pouvoir des Talibans et leur répression sanglante liée à un intégrisme forcené.
L'histoire dans l'histoire est celle de deux enfants Amir et Hassan, différents et pourtant amis. Un acte traumatisant va scinder cette amitié : un viol auquel Amir ne saura pas réagir. De cette inaction va n'être une culpabilité qui ne va jamais le quitter.
C'est la découverte de l'importance de l'image du père et du poids des secrets. De l'absence de la mère, également. C'est une histoire de famille déchirée. Une histoire de filiation, de fratrie, de pactes tacites, d'honneur. On nous parle ici de construction de soi avec un héritage, des sentiments, des oppositions, des engagements. Une construction complexe.
Les illustrations baignent dans une atmosphère sombre dans les trois-quarts du livre, seuls les passages avec les cerfs-volants sont une ouverture vers l'espoir et la liberté, vers ce ciel vaste, vers l'insouciance de l'enfance. Le trait est épais et donne une tonalité rude et vive au dessin.
Très souvent l'illustrateur enferme les personnages dans des cases très serrées, comme si ils étaient étriqués par leurs traditions, leurs culpabilités. Les portraits sont des gros plans sur leurs souffrances, souvent amputés (parties de visages). Les cadrages et angles de vue écrasent les personnages (plongée, inclinaison du cadre).
Une histoire poignante sur la fraternité, la famille, l'honneur, la filiation et sur l'Afghanistan avec une illustration aux traits très marqués et expressifs. Il y est question également de violence physique et sexuelle, de culpabilité.
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