Les Cahiers d'Esther 1

Les Cahiers d'Esther 1

Histoires de mes 10 ans 

Riad Sattouf

Allary Editions

décembre 2016

54 p.

Je m'appelle Esther et j'ai 10 ans. J'ai raconté 52 histoires vraies extrêmement intéressantes sur moi (ma famille, mes amis, ma vie, etc.) à Riad Sattouf et il en a fait ce livre très réaliste avec des gros mots (merde-con-putain) parce qu'on parle comme ça nous les jeunes.

Mon avis 

 Emprunt à la bibliothèque des deux tomes de cette série que j'ai envie de découvrir depuis sa sortie et dont le tome 3 sort actuellement.

Riad Sattouf a écrit l'incontournable L'Arabe du futur dont je n'ai lu que le premier tome (à relire d'ailleurs). 

Esther est en CM1, on la suit dans son quotidien au travers d'anecdotes qui reprennent des moments de sa vie familiale (vacances, colonies, école, sa relation avec son frère et ses parents), des événements de l'actualité passent en toile de fond (attentats terroristes, hommes politiques...). 

J'aime beaucoup le point de vue parfois naïf, parfois lucide d'Esther, une jeune fille de son temps. 

Ce choix d'un enfant qui regarde le monde me rappelle le personnage de Mafalda (moins caricatural et burlesque) mais avec juste ce qu'il faut pour dénoncer les travers de notre société raciste, égoïste, individualiste.  

C'est courageux de la part d'un auteur masculin de prendre le point de vue d'une fille car ce n'est pas toujours simple de parler des peurs, des soucis d'une fille qui grandit dans une société où les stéréotypes fille-garçon sont très marqués quoiqu'on en dise.   

Le choix de la bande-dessinée se prête particulièrement à ces réflexions à la Titeuf sur la sexualité notamment.

C'est drôle et pourtant tellement vrai. C'est léger et grave à la fois, on frôle l'humour noir par moment.

J'aime la relation des personnages entre eux. L'auteur montre bien la cruauté des cours de récré, les laisser-pour-compte et l'indifférence générale qui flotte autour. C'est réaliste et flippant à la fois. 

J'aime voir la petite Esther grandir dans ses propos et ses attitudes : ce moment de la pré-adolescence où l'on quitte l'innocence de l'enfance mais pas trop encore.

 

Aïssata et Tatihou

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Aïssata et Tatihou

Jocelyne Sauvard

Daniela Cytryn

Sorbier  

Septembre 2007

26 p. 

 

 

Alors qu'Assaïta est en route pour l'école, son village est assailli par la guerre. Avec Tatihou, petit lézard jaune qu'elle a recueilli et qui l'accompagne dans sa fuite, elle partage les mêmes peurs et les mêmes espoirs.

 

Mon avis 
  
Lecture réalisée dans le cadre du challenge Album Jeunesse. C'est un album co-écrit avec l'association Amnesty international pour parler des enfants-soldats et des enfants soumis à la guerre plus largement.

L'autrice Jocelyne Sauvard s'intéresse aux femmes politiques engagées comme Simone Veil ou Danielle Mittérand dont elle signe des biographies et à des thèmes touchant aux droits bafoués des femmes africaines.  
 L'illustratrice Daniela Cytryn explore le monde et s'intéresse aux légendes, aux civilisations disparues. J'ai énormément envie de découvrir Coppélia de Claude Clément.

Aïssata est une petite fille courageuse qui doit faire face à la destruction de son village et à la mort de sa famille. Il fuit avec un petit lézard les horreurs de la guerre et trouve refuge dans un camp humanitaire.

C'est une évocation de la guerre en Afrique, où les milices tuent avec des enfants-soldats la population d'un village. Aïssata qui vit le drame en perdant des membres de sa famille ne juge pas l'enfant-soldat qui commet ses atrocités, e l'a-t-il pas épargné ? 

Cet album questionne sur la responsabilité des enfants-soldats qui sont plus des victimes que des acteurs de cette violence. 
Les portraits de l'illustratrice sont saisissants de réalisme et d'expressivité. 

Certaines pages rappellent les tableaux d'Henri Rousseau.

Paysage exotique d'Henri Rousseau

La charmeuse de serpents d'Henri Rousseau

Le Fil rouge

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Le fil rouge

Géraldine COLLET

Cécile HUDRISIER

Philomèle

Septembre 2011

32 p.

Qu’y a-t-il à l’autre extrémité de ce fil rouge ?
Pour le savoir, il faut le tirer !

De page en page apparaissent les héros traditionnels de la littérature enfantine : les trois petits cochons, le loup, la sorcière, l’ogre… Mais aussi une belle surprise à la clef !

 

 Album découvert dans le cadre du challenge Album jeunesse. J'ai été attiré par la couverture et ce fil rouge que je voulais tirer pour savoir où allait me mener l'histoire.

D'autres livres de l'autrice et de l'illustratrice à découvrir : 

de Géraldine Collet  : Le roi des cacas illustré par Hervé Le Goff, Ah! illustré par Estelle Billon-Spagnol, Limace illustré par Olivia Cosneau, Les graines magiques de Matisse illustré par Serge Dutfoy.

de Cécile Hudrisier : La petite poule rousse de Pierre Delye,  Il était une fois...contes en haïku d'Agnès Domergue, P'tit Biscuit, Sssi j'te mords, t'es mort ! de Pierre Delye.

 Dans cette petite histoire une petite fille tire un fil rouge et fait apparaître des personnages de contes : d'abord les trois petits cochons, puis le loup et d'autres personnages... Mais en fait... qui se cache réellement derrière ce fil ?

Les dessins sont craquants et les personnages très expressifs. L'illustratrice joue avec le fil réel et les personnages dessinés. Elle utilise une palette de couleurs restreinte (noir, blanc, gris,rouge, rose dominent) et le blanc du décor épuré permet de se concentrer sur les personnages (expressions et dialogues). Les dessins de l'illustratrice participent de cette légèreté et joie de vivre.

L'auteur utilise un typographie différente suivant le personnage. Pour rendre vivants ses dialogues elle use et abuse pour notre plus grand plaisir d'expressions rigolotes comme 'Oh ! Hisse la saucisse !" qui répond admirablement aux cochons qui suivent ou encore d'onomatopées "CHTONG".

Le loup en culotte et bottes rappelle le loup de la comptine Loup y es-tu ? 

 Une histoire au rebondissement inattendu.

 Une histoire drôle, qui se déroule comme une comptine : c'est frais et magique, idéal pour les fêtes.

Le Nigaud du marigot

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Le Nigaud du marigot

Stéphane HENRICH

Kaléidoscope

Octobre 2017

32 p.

Nous suivons un drôle d'animal dans ce marigot : un phacochère. Ce dernier va demander à ses "amis" de quitter les lieux car la sécheresse tarit SON marigot et il ne peut pas partager avec eux le peu d'eau qu'il reste... 

Mon avis 

Lecture dans le cadre du challenge Album jeunesse. J'ai choisi cet album à cause du phacochère et du dessin au trait.






Stéphane Henrich illustre de nombreux albums dont les suivants que j'aimerai découvrir à savoir : Chasse au gorille, Le Procès, Au cochon d'Emile ou encore Sylvestre s'en va-t-en guerre.

C'est drôle, les dessins rappellent le travail en traits vifs de Quentin Blake, même fraîcheur et malice ici, où dès le début, le lecteur attend le rebondissement qu'il pressent mais la surprise arrive à qui sait attendre. 
Les animaux sont très expressifs notamment le phacochère et le crocodile. 
Un bon moment de lecture à partager pour se payer une bonne tranche de rigolade avec ce nigaud du marigot.

 

 

La Pomme et le hérisson

La Pomme et le hérisson

Jean-Michel Zurletti

 Satsuki Noma

Lirabelle

mars 2008

24 p.

Un hérisson balade une pomme sur son dos. Cette dernière se lamente... Mais le hérisson va lui prouver que son destin est plutôt constructif. 
 


 Une belle fable sur l'utilité de chacun en ce monde. 

J'aime les dessins de cette illustratrice japonaise Satsuki Noma bien mis en valeur par le format carré. 
Les animaux sont croqués avec tendresse et finesse (hérisson, écureuil, oiseau...) ; les arbres et fleurs sont également bien réussis avec des couleurs chaudes qui rappellent les nuances de l'automne.