Une famille dysfonctionnelle avec un père par alternance (qui passe
par la case prison, souvent), une mère avec des troubles psychiatriques
(traumatisme de l’holocauste), une grand-mère Zaza déracinée et kabyle
et sept frères et soeurs avec chacun son caractère et ses convictions.
Une famille melting pot, où l’héroïne Fifi se construit son identité
sociale, culturelle, sexuelle voire religieuse. On suit son parcours
plein d’embûches, mais c’est malgré tout l’optimisme et l’amour qui
triomphent. Il n’y a pas de déterminisme même si les parcours sont
marqués rien n’est figé et décidé d’avance.
Tous
les personnages sont attachants et complexes avec du bon et du mauvais
mais un lien fort attache chacun de ces électrons libres (à part
peut-être Dalida, mais c’est sa réaction pour survivre). Les familles
d’accueil en prennent pour leur grade au début du roman. Une réflexion
non passionnée sur les religions (surtout l’intégrisme) est menée tout
au long du roman.
L’héroïne est riche de toutes ses différences, elle a su prendre le
meilleur de chaque influence (un peu de psy de son oncle, de la
détermination de son père, de la sensibilité de sa mère, de l’amour de
Sarah, du féminisme de Maryline…). Elle montre une grande ouverture
d’esprit mais elle a aussi ses affres (alcool, drogue…). Elle est ancrée
dans la vie, la vraie, elle est humaine.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Et vous, que pensez-vous de ce livre ?