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Rouge Rouge, Petit Chaperon Rouge, Edward Van De Vendel, Isabelle Vandenabeele Éditions du Rouergue, (Varia), novembre 2003, 30 p., ISBN:9782841564965
La petite histoire
Nous retrouvons le Petit Chaperon Rouge dans une version rouge sang, une version plutôt noire et mature de ce conte avec un personnage féminin qui prend en main son destin, résiste.
Le contexte de lecture
Lecture dans le cadre du challenge Album jeunesse pour le thème Chaperon Rouge. Emprunt de bibliothèque.
Lecture dans le cadre du challenge Album jeunesse pour le thème Chaperon Rouge. Emprunt de bibliothèque.
Les auteurs
Edward Van De Vendel et
Isabelle Vandenabeele ont également adapté le conte cruel de Barbe-bleue avec les mêmes thématiques que dans Rouge Rouge, Petit Chaperon Rouge, il s'appelle Frisson de fille.
Edward Van De Vendel et
Isabelle Vandenabeele ont également adapté le conte cruel de Barbe-bleue avec les mêmes thématiques que dans Rouge Rouge, Petit Chaperon Rouge, il s'appelle Frisson de fille.
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L'objet-livre
Album format carré 25x25, couverture rigide.
En trichromie : rouge, noir et blanc.
L'illustratrice utilise la technique de la linogravure ou gravure sur bois pour réaliser ses estampes. Ici l'auteur privilégie seulement le noir et le rouge pour réaliser ses encrages.
Ces choix privilégient le contraste et donne un aspect rude, brut à l'ensemble de l'album.
De plus, la typographie choisie est assez tassée accentuée encore par le choix des caractères gras pour exister dans ces dessins très présents, qui en imposent.
Les estampes laissent une impression de malaise, l'humanité est absente de ces planches. Rouge, Rouge, Petit Chaperon est seule au milieu d'un village désert.
La forêt n'est pas plus accueillante et animée (pas d'animaux, une végétation inextricable). La mère de Rouge est tronquée et l'on ne voit dans son entier que son ombre qui lui fait un au revoir.Quant à la grand-mère, son portrait, pleine page, dans son lit, est très froid, déplaisant. Le lecteur n'éprouve aucune empathie pour elle.
Le noir domine au début de l'histoire, l'ambiance est sans joie, morne, terne, sans vie. Seule Rouge amène la gaieté de l'enfance, la vivacité, elle au centre de la double-page jouant, cernée par le noir et blanc.
Quand Rouge traverse la forêt, elle semble parsemer celle-ci de touches rouges. Le loup noir s'approche, il a les yeux rouges, rouges de désir, de violence. Mais Rouge se révolte en un cri "Non", répété, amplifié et la forêt semble par mimétisme l'encourager à résister.
La forêt devient alors rouge, complètement et le loup fuse vers la maison de mère-grand.
Rouge va au devant du danger , elle devient une ombre rouge et un non blanc énorme s'imprime sur le noir du loup.
Album format carré 25x25, couverture rigide.
En trichromie : rouge, noir et blanc.
L'illustratrice utilise la technique de la linogravure ou gravure sur bois pour réaliser ses estampes. Ici l'auteur privilégie seulement le noir et le rouge pour réaliser ses encrages.
Ces choix privilégient le contraste et donne un aspect rude, brut à l'ensemble de l'album.
De plus, la typographie choisie est assez tassée accentuée encore par le choix des caractères gras pour exister dans ces dessins très présents, qui en imposent.
©Edward Van De Vendel/©Isabelle Vandenabeele |
Les estampes laissent une impression de malaise, l'humanité est absente de ces planches. Rouge, Rouge, Petit Chaperon est seule au milieu d'un village désert.
La forêt n'est pas plus accueillante et animée (pas d'animaux, une végétation inextricable). La mère de Rouge est tronquée et l'on ne voit dans son entier que son ombre qui lui fait un au revoir.Quant à la grand-mère, son portrait, pleine page, dans son lit, est très froid, déplaisant. Le lecteur n'éprouve aucune empathie pour elle.
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Le noir domine au début de l'histoire, l'ambiance est sans joie, morne, terne, sans vie. Seule Rouge amène la gaieté de l'enfance, la vivacité, elle au centre de la double-page jouant, cernée par le noir et blanc.
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Quand Rouge traverse la forêt, elle semble parsemer celle-ci de touches rouges. Le loup noir s'approche, il a les yeux rouges, rouges de désir, de violence. Mais Rouge se révolte en un cri "Non", répété, amplifié et la forêt semble par mimétisme l'encourager à résister.
La forêt devient alors rouge, complètement et le loup fuse vers la maison de mère-grand.
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Rouge va au devant du danger , elle devient une ombre rouge et un non blanc énorme s'imprime sur le noir du loup.
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Les thèmes abordés
Cette version du Petit Chaperon Rouge s'adresse principalement à des adolescents ou adultes. Le texte est bien trop long et plein de sous-entendus pour être à l'adresse d'un jeune public. De plus, il est très violent, même si la violence n'est pas explicitement montrée.Il est question ici de violence, d'enfance, de résistance, de passage de l'enfance à l'adolescence.
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Rouge Rouge, Petit Chaperon Rouge est une enfant qui joue à la corde à sauter ou qui tient sa poupée à la fin de l'histoire.
On
a l'impression que Rouge est abandonnée, seule, livrée au danger qui
rôde.
" Moi, il faut que j'y aille. Toute seule. Comme toujours."
Elle ne veut pas partir, traverser la forêt, voir cette grand-mère qui se plaint, ingrate. C'est pourtant une enfant qui se révolte, ne se laisse pas faire, ruse pour survivre. Elle va même commettre l'irréparable. C'est la perte de l'innocence, la fin de l'enfance et l'entrée dans l'adolescence.
" Moi, il faut que j'y aille. Toute seule. Comme toujours."
Elle ne veut pas partir, traverser la forêt, voir cette grand-mère qui se plaint, ingrate. C'est pourtant une enfant qui se révolte, ne se laisse pas faire, ruse pour survivre. Elle va même commettre l'irréparable. C'est la perte de l'innocence, la fin de l'enfance et l'entrée dans l'adolescence.
Ce que je retiens de ce livre...
C'est une version percutante du Chaperon Rouge qui revient aux origines de ce conte et des contes en général, un retour aux sources de la cruauté et de l'innocence perdue.
Une version noire et rouge sang à ne pas mettre dans les petites mains mais dans celles de jeunes adolescents pour ouvrir et nourrir le dialogue.
Une version noire et rouge sang à ne pas mettre dans les petites mains mais dans celles de jeunes adolescents pour ouvrir et nourrir le dialogue.
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