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Le Temps des râteaux, Hervé Mestron, Zinedi, mars 2018, 137 p.
La petite histoire
Edouard est un adolescent avec tous les travers connus (addictions diverses au sucre, à l'alcool, la cigarette, les jeux vidéos...), malchanceux en amour et avec une mère envahissante qui cherche à le sortir de sa léthargie. Après un rendez-vous chez le médecin qui décrète que la marche est le meilleur moyen pour décrocher, voilà Edouard promeneur pour chien.
Édouard se retrouve en laisse avec Princesse Butterfly, un Yorkshire de concours.
Mais comme de bien entendu : un malheur n'arrive jamais seul, cette dernière parle en pensée à Edouard...
Situations cocasses vont donc découler de cette relation canin-humain.
Le contexte de lecture
Envoi en service presse du livre par la maison d'édition Zinedi que je remercie.
L'auteur
J'ai déjà lu deux autres romans jeunesse d'Hervé Mestron, à savoir Touche pas à ma mère (une histoire de femme battue) et Enterrement d'une vie de cancre (sur le handicap et la différence). J'ai également reçu de la part de l'auteur une nouvelle intitulée Cendres de Marbella (petit avis ici : La vie ne fait pas de cadeau à Ziz qui lorgne vers les sirènes andalouses et la blanche pour s'évader de sa banlieue clivante. Un ado en perdition qui se cherche, expérimente. Une écriture alerte. Cette concision sied parfaitement au propos et au personnage.
L'objet-livre et le titre
La couverture et le titre donnent le ton du récit et semblent nous diriger vers une comédie.
La couverture est plutôt "peps" avec ses couleurs vitaminées (jaune, rouge, bleu). Le personnage ahuri (Édouard) avec ses lunettes à double foyer, n'est absolument pas mis en valeur avec ce cadrage en plongée qui grossit exagérément sa tête. De plus, il se tient dans une attitude qui le fait passer pour le débile de base.
L'intrigue
On découvre Édouard en pleine thérapie pour remédier à ses "vices". C'est assez drôle dès le début.
"J'essaie de remplir le temps à mesure qu'il se vide."
Mais je suis très frustrée par la fin qui arrive d'un coup et manque de
développement alors que la première partie m'a semblé plus longuette et
avec peu d'actions percutantes.
Les personnages
Édouard
"...je n'étais plus l'Edouard aux mains maculées de problèmes."
J'aime beaucoup ce personnage tout en auto dérision, qui me rappelle un autre adolescent dégingandé Maxime dans Comment (bien) rater ses vacances d'Anne Percin.
" En gros, la vie devait commencer par un bon râteau, si on voulait, un jour, espérer rouler des pelles. Je me suis marré, j'aimais bien cette phrase bien lourde, comme moi. "
Les autres personnages sont assez peu développés et restent très en surface, c'est dommage car on ne peut pas s'attacher à eux où leur trouver une réelle personnalité, même antipathique. Les personnages sont sans relief, même tante Gazou et ses formes généreuses.
"Mais ce sont parfois les petits mensonges qui font grandir les vérités."
Ce que je retiens de ce livre...
Une lecture sympathique, sans plus. Elle permet de passer un bon moment de détente mais j'aurai aimé voir la relation mère-fils évoluer vers la fin, être plus approfondie.
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