La Tresse

©Le Livre de poche

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Titre : La Tresse

Autrice : Laetitia Colombani

Maison d'édition : Le livre de poche (Grasset)

Date d'édition : mai 2018

Nombre de pages : 241

 La petite histoire ou trois histoire en une

Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.
Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école.
Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée.
Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade.

Ce que je retiens de ce roman

Un magnifique roman sur la condition féminine aujourd'hui dans le monde. Ce n'est pas rassurant mais ces destins de femmes questionnent la place toujours difficile à défendre des femmes sur le plan amoureux, professionnel, familial ou même sur le plan de l'éducation. 

Chaque parcours est bien décrit dans ses dénis, ses renoncements et ses révoltes.
L'autrice tisse et entremêle ses trois destins avec virtuosité pour bien mettre en évidence que le sort des femmes est universel et que chacune doit se battre pour la dignité de l'autre. C'est un combat de chacune pour soi et les autres.  

Nous devons rester sur le qui-vive et actrice de notre monde pour ne pas voir nos droits, durement acquis précédemment, disparaître.  La fin est ouverte mais avec une pointe d'espoir mêlée de vigilance.

Même si la femme est à l'honneur dans ce récit, l'autrice n'est en rien manichéenne car les figures masculines ne sont pas toutes négatives et néfastes nous entrevoyons Ron, le baby-sitter, Kalam l'amoureux mystérieux et le mari de Smita, est un Intouchable résigné en partie mais relativement doux. 

Beaucoup d'émotions avec ces trois histoires, l'autrice rend compte brillamment des sentiments contradictoires de trois femmes révoltées: une mère, une femme de 40 ans et une jeune femme de 20 ans à trois moments charnières de leur vie, funambules sur le fil de leur vie, (qui ne tient qu'à un cheveu) au risque de basculer broyer par un monde d'hommes impitoyablement indigne, ingrat.